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Evelyn Rose Maclaine ▬

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Evelyn R. Maclaine
Evelyn R. Maclaine
Why so serious ?
Age du joueur : 40
Lieu de naissance : Saint-Louis, Missouri

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MessageSujet: Evelyn Rose Maclaine ▬ Evelyn Rose Maclaine  ▬ EmptyJeu 29 Déc - 18:38


EVELYN ROSE MACLAINE
Feat. Rachel Weisz


Anniversaire ▬ 26 octobre 1983 – 28 ans – née à Saint-Louis, Missouri Groupe ▬ Civil Mortel Etat Civil▬ Veuve Travail ▬ Journaliste d’investigation pour "The Sentinel" Habitudes ▬ Rien ne lui plait tant que se cacher derrière un nuage de fumée de cigarette. ♠️ Chaque fois qu’elle est fatiguée, Evelyn a pour habitude d’effleurer le lobe de son oreille du bout de l’index dans une caresse légère héritée de son enfance. ♠️ Elle court une à deux fois par semaines, parfois pendant plus d’une heure. ♠️ Elle ne peut s’empêcher de chanter sous la douche - faux, il faut le dire. ♠️ Evelyn s’offre régulièrement un bon bain chaud. « C’est moins cher qu’une thérapie, et on n’a pas besoin de rendez-vous …» ♠️ Elle a la sale manie de grogner lorsqu’elle est contrariée, voire de jurer si on l’a provoque. ♠️ En véritable gourmande, elle est incapable de résister à la crème de marron et craque facilement pour un morceau de chocolat, son péché mignon.



Prologue


APPARENCE ▬
Lorsque le groupe l’a trouvée, presque inconsciente dans une maison qui semblait abandonnée depuis longtemps, elle était si faible, si pâle, que beaucoup ont parié qu’elle ne passerait pas la nuit. Mais quelques uns ont insisté pour la ramener au camp. Ils se sont occupés d’elle, jour et nuit, jusqu’à ce qu’elle retrouve un peu de force.

Bien qu’aujourd’hui ce ne soit plus qu’un visage morne, creusé par la fatigue et le désespoir, ses traits sont restés fins, sa bouche, sensuelle. Parfois encore, ses lèvres s’étirent en un sourire trempé de larmes qu’on ne voit pas, et on s’imagine facilement que des hommes l’ont aimée, parfois jusqu’à la folie. Bien sûr, son corps n’est plus aussi souple qu’il l’était et sa peau tachée de son a perdu de son éclat, mais il y a dans ses gestes une grâce troublante. Une sensualité sur le fil du rasoir.

C’est une beauté fragile, presque sauvage. La douceur de sa voix est une caresse, timide et discrète, comme elle, et souvent les hommes se sentent l’envie de la protéger car on la devine vulnérable, prête à se rompre au moindre choc. Seulement, il y a de l’ombre dans ses yeux, une expression à la fois voluptueuse et farouche qui laisse deviner les quelques forces qui l’habitent encore.

PSYCHOLOGIE ▬
Emmitouflée dans une vieille couverture, elle sent bien les regards que les autres coulent sur elle, et que leurs sentiments s’expriment à voix haute dès qu’elle a le dos tourné. Son instabilité les effraie. Ils ont compris qu’elle n’avait plus rien à perdre. Peut-être même la croient-ils folle, mais elle s’en moque désormais. Elle ne veut plus vivre pour les autres. Elle n’est même plus sûre de vouloir vivre tout court.

Depuis quelques semaines maintenant, elle reste à l’écart et parle peu au reste du groupe. Elle qui était auparavant connue pour sa verve s’est retranchée dans un silence glacial auquel elle ne déroge uniquement lorsque cela s’avère nécessaire. D’apparence calme, comme confite dans un angélisme dévastateur, Evelyn peine à masquer les stigmates nés de l’immobilité effrayante de son cœur : ses gestes sont sûrs, jamais elle ne tremble, pas même lorsqu’elle braque son arme sur un rodeur, mais ce n’est rien d’autre que l’acceptation résignée de ce qui sera leur vie à partir de maintenant. Elle a simplement cessé de se battre.
Evelyn n’a rien d’une héroïne. Elle n’a ni courage, ni détermination. Avec l’épidémie, elle a vu mourir la femme douce et patiente qu’elle était. Aujourd’hui, elle n’est rien d’autre qu’une âme parmi tant d’autres qui cherche à survivre, un jour, une heure de plus. Elle étouffe en silence, seule et perdue dans ce monde écroulé, et chaque nuit, elle ressasse toutes les manières de se foutre en l’air. La rage est le seul sentiment que la vie lui autorise encore, et c’est cette même rage, contenue et maîtrisée, qui la maintient en vie et lui ordonne de se lever chaque matin.

Vivre n’est pas un choix pour lequel elle se bat, mais une condamnation. Car il y a des êtres que rien ne délivre, pas même la mort ; ainsi a-t-elle choisir de vivre ses derniers instants à souffrir l’absence de ceux qu’elle a aimés.

POINTS FORTS ▬
D’un geste qui ne souffrait d’aucune hésitation, elle désarma son 9mm et le démonta. A l’aide d’un chiffon doux et sec, elle s’appliqua alors à nettoyer chaque pièce avec un soin méticuleux, afin d’en ôter tout résidu de poudre. Chaque soir, elle s’astreignait à cette même discipline, un rituel qui lui donnait l’illusion de maîtriser encore quelque chose. Ce Beretta 92, elle le tenait de son mari. Avant son départ en Irak, il avait insisté pour qu’elle garde une arme à la maison, « au cas où ». Elle avait fini par céder pour qu’il cesse de s’inquiéter, mais s’était promis de ne jamais l’utiliser. Elle était loin de s’imaginer qu’un jour, elle connaîtrait chaque pièce et saurait exactement dans quel ordre elles s’agençaient…

Elle ne quittait plus son arme à présent, au point qu’elle en était venue à dormir avec. Et où qu’elle allait, elle aimait sentir le poids de l’arme sur elle, la fraicheur rassurante du métal contre sa peau.

Elle n’avait plus peur désormais. Elle s’en était rendu compte lorsqu’elle s’était retrouvée face à un de ces pourris. Il s’avançait vers elle, le visage décharné, prêt à lui sauter à la gorge, et elle n’avait rien ressenti. Ni peur, ni dégoût. Rien d’autre qu’une rage sourde, contenue, qui frémissait doucement en elle. Elle avait attendu qu’il ne soit plus qu’à un mètre d’elle pour lui exploser la cervelle, et il s’était effondré à ses pieds. Cette fois, il ne se relèverait pas. Tout le monde l’avait observée, effrayés, moins par le rodeur –ils en avaient vus des centaines, si ce n’est davantage- que par le sourire qu’elle affichait. Le sourire triste de quelqu’un qui se satisfaisait du mal qu’il venait d’accomplir.

Elle avait compris ce jour-là qu’elle ne supporterait pas une seconde de plus de rester au camp à attendre. Il lui fallait participer aux expéditions et partir en quête de nourriture ou de médicaments, se rendre utile pour se sentir exister. Evelyn ne se reconnaissait plus cette femme meurtrie et meurtrière qu’elle était devenue. Indépendante et solitaire, elle était désormais capable de tuer de sang froid une de ces créatures qui, un jour, avait été des êtres humains.


POINTS FAIBLES ▬
Certains l’ont connue ardente, souveraine dans ses combats comme dans ses convictions, à l’affut de la moindre incartade, du plus petit manquement à la morale. Car Evelyn ne pardonnait alors aucune trahison, aucun compromis. Fut un temps où elle avait la langue et la plume aussi aiguisées qu’un scalpel, et c’était avec une précision presque chirurgicale que ses articles disséquaient les propos des hommes politiques, leurs promesses en l’air et les idioties qu’ils débitaient à longueur de journée.

Mais la voilà désormais réduite au silence, l’héroïne muette de la tragédie humaine. Evelyn n’est plus qu’une enveloppe de chair aussi vide que son regard d’agate brune, et aucun rôle ne sied à son silence. Elle ne sait d’ailleurs jamais si on attend une réponse de sa part, alors elle préfère s’emmurer dans une calme gravité, et attendre. Simplement attendre. Pour solitaire et monotone qu’elle est, elle accepte cette vie avec une résignation apathique. Elle anéantie le peu de vie qui lui reste, en alcool et en cigarettes. Parfois même, elle s’octroie un somnifère ou deux ; alors elle flotte dans les eaux tièdes d’une mer étrangère, et elle oublie tout, jusqu’à son propre nom. Sa présence sur terre a perdu son sens, et elle erre désormais, de place en place, sans rien omettre des déchirures et des rêves avortés.






Histoire

La main tremblante, elle se resservit un verre de vin rouge, le troisième déjà, et le portant à ses lèvres, le vida d’un seul trait. Le visage émacié par les nuits blanches et autant de jours sombres, Evelyn s’infligeait une nouvelle nuit à remonter le fil du temps. Il lui fallait attendre que la nuit ait posé sur le monde son manteau de silence pour sortir de sa cache la boîte où elle avait rassemblé tous les souvenirs qu’il lui restait de l’homme qu’elle avait aimé.

Elle se laissa envelopper par la chaleur de l’alcool qui agissait comme un baume sur sa souffrance et son désespoir, tandis que peu à peu, l’engourdissement gagnait sa conscience. D’un revers de main, elle essuya les quelques larmes qui embuaient son regard et s’empara d’une lettre au hasard. Celle-ci datait du treize juin. Il y a racontait le soleil de plomb et la poussière, les longues heures à parcourir des plateaux escarpés, la peur au ventre à l’idée de tomber dans une embuscade. Il lui disait combien elle lui manquait, combien il lui tardait de rentrer. C’était huit mois avant qu’il ne disparaisse

Elle avait tout gardé de lui. Les lettres, bien sûr, qu’il lui avait envoyées tout le long qu’avait duré sa mission en Irak, mais aussi quelques photos du couple amoureux qu’ils avaient formé à leur début, les mots qu’il lui laissait sur l’oreiller avant de la quitter au petit matin pour aller chercher des croissants. Et puis il y avait les souvenirs qu’on ne peut toucher. L’éclat de son rire résonnait encore dans la maison comme si les murs s’en étaient imprégnés ; mais ce qu’elle redoutait plus que tout étaient ces instants d’égarement où elle se surprenait à essayer de retrouver l’odeur de sa peau, une chanson qu’ils avaient fredonnée à deux. Elle avait tout gardé de lui, ses baisers, ses morsures, jusqu’à l’empreinte de ses mains lorsqu’il s’agrippait à ses hanches. S’en suivait tous ces réveils où il lui fallait se rappeler que son mari était mort, tombé sous les tirs ennemis. Et chaque matin, son cœur se brisait à nouveau…

Elle retrouva une photo qu’ils avaient prise peu après leur mariage. Ils se trouvaient au bord d’un lac, enlacés. Heureux. Une larme brûlante courut sur sa joue avant qu’elle ne l’écrase d’un geste empressé. Devant elle gisaient les ruines de leur histoire avant que la vie, dans sa cruelle ironie, vienne décimer leurs rêves. Et c’était-là autant de preuves qu’il avait existé, que l’homme merveilleux qu’il était, si beau et si tendre, l’avait un jour aimée. Et elle avait beau savoir que c’était fini, qu’il lui fallait tourner la page et continuer à avancer, elle ne pouvait s’empêcher de se repencher sur leurs rêves avortés, et se remémorer ce qu’ils avaient été. Elle avait fait de son monde une bâtisse croulante de souvenirs, et elle l’y avait enfermé. Ainsi, chaque nuit, elle sortait la boîte qu’elle gardait cachée sous son lit, et elle le faisait renaître à partir des quelques fragments qu’il lui avait laissés. C’était-là le seul moyen qu’elle avait trouvé pour le maintenir en vie : se créer un monde de rêves et de souvenirs où, pour elle seule peut-être, il continuait d’exister.




Test Rôle-Play


Dans les bureaux du Sentinel, à Saint-Louis, le temps se trouvait comme suspendu. Rien ne bougeait. Le crissement des crayons sur le papier avait cessé, et la clameur qui d’ordinaire emplissait l’agence s’était tue, chose des plus étranges. Seules les sonneries incessantes des téléphones venaient troubler le silence presque endeuillé qu’observaient les employés. Tous avaient le regard tourné en direction du grand écran qui diffusait en continu depuis plusieurs jours des images de désolation venues des quatre coins du pays. Cette fois-ci, une reporter qui se trouvait en direct de Los Angeles relatait la progression de l’épidémie sur la Cité des Anges. On y voyait les urgences saturées, les commerces vandalisés et une ville ravagée par les incendies qui se déclaraient à une telle vitesse que les pompiers s’en trouvaient désarmés. Et ces images de chaos, il en parvenait de tout le pays. Le Sentinel était l’un des derniers journaux qui avait continué à publier malgré la dangereuse progression de l’épidémie, quand nombre d’autres rédactions avaient préféré fermer leurs locaux. Mais cette fois, on sentait que la fin était proche.

Evelyn chercha du regard Frank Siegel, leur rédacteur en chef, et lorsqu’elle le discerna au fond de la salle, elle perçut aisément le dépit sourdre en lui. Ce journal, il l’avait porté à bout de bras depuis son fondement et c’était à lui, à son travail acharné et son souci du détail, que l’on devait ce qu’il était devenu. Il l’avait payé de son sang et de sa sueur - de son mariage aussi, aurait-il ajouté avec sarcasme - pour en faire un papier libre et indépendant, une voix de contestation qui n’hésitait pas à mettre à mal hommes politiques et grands magnats de la finance pour dénoncer leurs procédés illicites et scandaleux. Et aujourd’hui, trois décennies de dur labeur et de sacrifices se trouvaient réduits en cendre. Il le savait. Il le sentait. Il assistait à son propre assassinat, et il ne pouvait rien pour y échapper. D’un geste las qui témoignait de toute son amertume, il s’empara de la télécommande et réduisit au silence la journaliste sur l’écran de télévision. Tout le monde porta alors son attention sur lui avec la même obédience teintée de respect que toujours, s’attendant à ce qu’il distribue à chacun sa tâche, que les ordres fusent et que chacun puisse se remettre au travail. Mais pour la première fois de sa vie, ce grand homme un peu bourru qu’était Frank Siegel, celui que les politiques et les hommes d’affaires craignaient sans jamais oser se l’avouer, ne trouva pas les mots. Quelque chose en lui refusait d’admettre l’innommable. « Rentrez chez vous, allez rejoindre vos familles, lança-t-il en baissant les yeux qui déjà s’emplissaient de larmes. C’est fini. » Il n’y eut que le silence abasourdi pour lui répondre, car personne n’osait croire à la reddition de Frank Siegel. Celui-ci consentit enfin à lever vers l’assemblée un regard noyé de chagrin et un faible sourire étira ses lèvres. Alors seulement, on commença à rassembler ses affaires et à faire ses adieux.

« Frank… Tu crois vraiment ?... » Evelyn s’était approchée doucement et avait ancré son regard dans le sien, cherchant à y déceler quelque chose entre l’espoir et la pugnacité. Mais elle fut désemparée de n’y trouver que de la désolation. « Rentre chez toi, ma belle, va donc retrouver ceux que tu aimes. Tu vois bien qu’il n’y a plus rien à faire. Nous assistons à la fin du monde tel que nous l’avons toujours connu. » Elle l’avait observé un instant, mesurant le poids de ses mots et finissant par admettre ce que beaucoup clamaient depuis plusieurs semaines maintenant. Un triste sourire baigné de larmes vint éclore à ses lèvres tandis qu’elle s’approchait pour prendre dans ses bras celui qui avait accompagné ses premiers pas dans l’univers du journalisme. « Prends soin de toi, ma petite Evey. » Elle acquiesça en souriant tandis que de grosses larmes dévalaient ses joues brûlantes, et vint déposer un baiser sur sa joue en guise d’adieu.

***

En proie à une agitation grandissante, Evelyn écrasa avec agacement le klaxon qui se noya dans un concert de sirènes comme une goutte d’eau dans la mer. Les rues étaient encombrées de véhicules en tous genres qui gémissaient leur impatience sans jamais avoir à reprendre leur souffle. C’était la panique, un véritable exode qui s’improvisait. Dans l’air lourd et bouillant empesté de gazole, des cris et des pleurs perçaient parfois, aussitôt avalés pour le vacarme environnant. Dans le véhicule qui se trouvait devant le sien, une fillette l’observait avec curiosité depuis le siège arrière, sans mesurer apparemment l’ampleur de la situation. Pour elle, ce n’était rien d’autre qu’un départ improvisé en vacances, et l’heureuse perspective de manquer l’école le lendemain.

Lorsqu’elle parvint au quartier qu’elle habitait, le spectacle fut désolant. Partout, on s’empressait de charger les voitures de valises et de provisions ; des familles entières s’affairaient, sur le point d’abandonner les biens qu’ils avaient mis toute une vie à rassembler. Des incendies faisaient rages, chargeant l’air d’une épaisse fumée noire, tandis que ci-et-là, on entendait des bris de glaces : des pilleurs profitaient de la panique générale pour s’introduire dans les maisons. Evelyn gara sa Ford Focus sur la pelouse et sortit en hâte pour rejoindre la porte d’entrée. Mais elle se figea sur le perron lorsqu’elle constata que la serrure avait été fracturée.

D’un geste hésitant, la jeune femme poussa doucement la porte d’entrée et tendit l’oreille. Tout était silencieux, et pourtant, un frisson glacé parcourut son échine. D’un pas méfiant, elle s’aventura plus en avant dans l’entrée, s’attendant à tout moment à tomber nez à nez avec un cambrioleur. Ou pire. Un contaminé. Alors qu’elle se mouvait en silence, de pièce en pièce, elle cherchait ce qui aurait pu manquer parmi les objets de quelque valeur qu’elle possédait. Mais rien ne manquait. C’est le cœur battant à tout rompre qu’elle s’engagea alors dans l’escalier qui menait à l’étage, et elle faillit défaillir quand elle entendit le bois gémir sous ses pas. Arrivée sur le palier, elle marqua une courte pause, à l’affût du moindre signe qui viendrait trahir une présence étrangère.

Une alarme de voiture se déclencha au-dehors, et Evelyn tressaillit. Elle sourit de se sentir si bêtement effrayée parce ce qui n’était qu’une sirène et, s’exhortant à faire preuve d’un peu plus sang-froid, elle se dépêcha de rejoindre sa chambre où il lui fallait encore rassembler quelques affaires avant de quitter la ville. Elle pensait rejoindre sa belle-sœur qui vivait à quelques dizaines de kilomètres de Saint-Louis, dans une jolie maison au cœur de la campagne. Pour sûre, elle serait ravie de l’héberger, le temps que la situation redevienne un peu près normale. Et ses neveux seraient aux anges de la revoir. Elle ouvrit le premier tiroir de sa commode et prit au hasard quelques vêtements qu’elle jeta avec hâte dans un sac de sport.

Un grincement ténu sur le seuil de sa chambre lui fit faire volte-face dans un bond de frayeur et Evelyn se retrouva face à un homme plutôt corpulent qu’elle reconnut comme étant Mr Stevens, l’un de ses voisins, et pas le plus avenant. Elle fut presque soulagée de le voir, avant que ses sens en alerte lui intiment que cet être-là n’avait rien de l’homme qu’elle connaissait. Il avait le visage décharné, et sa peau livide était sillonnée de veines bleuâtres. Au niveau du cou, une plaie béante qui semblait infectée. « Mr Stevens, vous vous sentez bien ? hasarda-t-elle, avec l’espoir qu’il allait lui répondre et lui expliquer pourquoi il était entré chez elle sans prévenir. Qu’est-ce qui est arrivé à votre cou ? » Il ne répondit pas. Il rivait sur elle des yeux d’ivoire hallucinés. Son bras se leva, et il s’avança vers elle d’une démarche ébrieuse.

Terrifiée, Evelyn battit vivement en retraite jusqu’à se cogner contre la commode. Le sang lui cognait aux oreilles. « N’avancez pas ! Mr Stevens, je vous en prie, restez où vous êtes. » Mais ses mots restaient sans effet sur la créature qui s’approchait toujours un peu plus ; sa bouche s’ouvrit en un monstrueux rictus et un son rauque qui tenait plus du feulement s’en échappa.

Cédant à la panique, la jeune femme se précipita sur la table de nuit où elle gardait le Beretta 92 que son mari lui avait laissé avant son départ en Irak, et d’un geste qui souffrait de maladresse, le chargea. « Restez où vous êtes ! », répéta-t-elle d’une voix mal assurée tandis qu’elle brandissait le pistolet dans sa direction. Elle tremblait, et elle sentait des larmes brûlantes inonder ses joues. Et pourtant, Stevens continuait d’avancer, sourd à ses supplications. Elle arma le chien, et comme il n’était plus qu’à trois mètres d’elle, pressa la détente en fermant les yeux. Une première détonation retentit. Stevens se figea, abasourdi, et elle crut un instant qu’il allait s’effondrer ; seulement il n’en fit rien, et comme si de rien n’était, il reprit sa marche vers elle, toujours cet horrible grimace vissée aux lèvres. Alors Evelyn tira à deux reprises. Une balle le frappa en pleine tête, projetant du sang et de la cervelle dans toutes les directions. Cette fois, Stevens s’effondra.

La respiration haletante, Evelyn observa le sang se répandre sur le parquet jusqu’à former une marre autour du corps. Elle serrait toujours l’arme dans ses mains, s’attendant presque à le voir se relever. Elle ne saurait dire combien de temps elle était restée ainsi, immobile, adossée contre le mur à regarder le cadavre de son voisin se vider de son sang. Une poignée de minutes ? Plusieurs heures ? De cette scène pourtant décisive, il ne lui restait que quelques lambeaux de souvenirs fugitifs et éthérés. Elle se rappelait seulement qu’il faisait nuit lorsqu’elle s’était enfin relevée. Elle s’était alors dirigée vers la salle de bain, et elle s’était lavée les mains, encore et encore, jusqu’à mettre sa peau à vif.


« Il me faudra pardonner son inhumanité à cette femme en moi, morte et enterrée. »
Zazie - Amazone




Et vous ?

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Présence sur le forum ▬ Journalière, mais étant étudiante, il y aura des périodes où je serai moins active. Forcément...
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Code règlement ▬ Ok par Aid'.



©️ Crédit : Anarya
©️ Fiche de présentation codée par Fanchon, via SOS FORUM RPG


Dernière édition par Evelyn R. Maclaine le Sam 31 Déc - 1:21, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Evelyn Rose Maclaine ▬ Evelyn Rose Maclaine  ▬ EmptyJeu 29 Déc - 19:25

Ah je le savais bien que de faire ce forum pouvait être utile ! =)
Bienvenue sur le forum, en espérant que tu vas te plaire ici ! Bonne chance pour le restant de ta fiche déjà bien entamée. Très jolie choix d'avatar au passage.
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MessageSujet: Re: Evelyn Rose Maclaine ▬ Evelyn Rose Maclaine  ▬ EmptyJeu 29 Déc - 19:52

Bienvenue dans la famille m'zelle Smile
Bon courage pour la fin de ta fiche <3
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Evelyn R. Maclaine
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MessageSujet: Re: Evelyn Rose Maclaine ▬ Evelyn Rose Maclaine  ▬ EmptySam 31 Déc - 1:28

Merci à vous deux !
Oui, je suis sûre de me plaire. Il faut dire que ça faisait longtemps que je cherchais à échapper aux vampires-qui-brillent-au-soleil qui pullulent sur les forums. Smile

Je crois avoir fini ma fiche. S'il manque quelque chose ou s'il y a quoi que ce soit qui vous chagrine, n'hésitez pas à me le dire... ça fait tellement longtemps que je n'ai plus écris, je me sens un peu rouillée.
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Aidrian E. Calagan
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MessageSujet: Re: Evelyn Rose Maclaine ▬ Evelyn Rose Maclaine  ▬ EmptySam 31 Déc - 8:55


“ BIENVENUE SUR AOM„

Je t’accompagne à présent pour la modération de ta fiche .


Très bonne fiche, apaisante, mélancolique. Avec un brun de poésie. Tu ne perds pas la main, vraiment. Wink. C'est avec plaisir que je te valide. Bon jeu à toi !




“ VOICI L’ANTIVIRUS !„
Nous avons l'honneur de te dire que tu es validé(e) ! Prends tes armes et charges ton flingue ! Ça va swinguer dans la baraque ! N'hésites pas à venir poser des questions si besoin aux administrateurs et modérateurs. Vises le crâne, surtout ne te fais jamais mordre et, si tu es perdu(e) sur tes origines, n'oublies pas de lire la fiche des espèces ! Il est temps d'aller faire tes fiches de liens et de Rp. Pour toutes annonces du forum, absences des membres et questions, c'estici! Veille au respect du règlement ! Bon jeu sur Army of me !
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