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Le bon, la brute et le zombie

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Ruben Stevenson
Ruben Stevenson
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MessageSujet: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptyJeu 22 Déc - 14:47

Ruben n'a jamais vraiment aimé les villes. En Pennsylvanie, il a toujours préféré les grands étendues boisées et sauvages à l'urbanisme. Il a toujours été un chasseur. Ses réflexes, sa précision, sa discrétion, son adaptabilité, la vie qu'il avait mené jusqu'alors a toujours été celle d'un braconnier plus habitué à crapahuter dans les sous-bois que dans une avenue bordée de platanes malingres et de tours vitrées.
Quand il a mis les pieds à New-York, sa première pensée fut de savoir où il allait trouver à bouffer. Pour sûr, les magasins allaient être pillées et dans quelques semaines, les survivants se battraient pour une boîte de 100 grammes de fayots. Pourtant, il se devait de remercier le ciel et tous ces cons d'écolos, de joggers du dimanche, de bobos et autres excentriques citadins pour la véhémence avec laquelle ils avaient défendu les rares espaces de le Grosse Pomme. Il y avait des parcs en ville et à défaut de daim, de sanglier ou de faisan, il pourrait toujours se rabattre sur les écureuils, les chats et les chiens errants. Si les zombies n'avaient pas encore bouffé tout ce qui se déplaçait à 4 pattes et était incapable de grimper aux arbres ou de voler. Il s'était déjà fait souffler une biche en Pennsylvanie juste sous ses yeux par un rôdeur bien content d'avoir trouvé un animal fraîchement mort. Ruben l'avait explosé à coup de pierre tout en insultant copieusement le zombie, son père, sa mère et les quarante-deux générations à venir (ou pas) de ce fumier. Une fois calmé, il avait du se résoudre à enterrer la carcasse pour éviter que d'autres walkers appâtés par l'odeur du sang ne se pointent, car il était hors de question de manger ne serait-ce qu'un jarret de l'animal mort. Ruben ne sait foutrement pas comment se propage l'épidémie si ce n'est pas morsure.

Sachant pertinemment qu'il ne trouvera pas grand chose de carné à se mettre sous la dent en ville (le système électrique étant dans les choux tous les congélateurs et réfrigérateurs de la ville devaient puer la vieille charogne), il s'était tout naturellement dirigé vers les grands parcs. Et celui de Staten Island était celui qui offrait le plus de possibilités. Pas facile d'accès, il fallait ruser pour se glisser entre les troupeaux putrides qui erraient dans les rues. Les militaires ne devaient pas y être présents, à moins qu'ils n'aient envie de protéger la faune locale. Et il ne risquait pas d'y croiser d'autres survivants. Ruben se démerdait mieux tout seul puisqu'Anton, son frère aîné avait disparu depuis trop longtemps pour être encore en vie.
Dès qu'il se retrouva dans les bois de North Shore, les bons vieux réflexes revinrent. Il était doué pour traquer, pister. Et d'après ce qu'il pouvait voir dans l'humus frais, il y avait de quoi manger dans les environs. Oh bien évidemment, le gros gibier ne se baladait pas en lisière, mais il y avait ici et là des traces de passage de petit cervidé. Et c'est sans compter les rongeurs qui continuaient à vivre leur vie dans les branches des arbres. Accrochés à sa ceinture pendaient déjà les cadavres de 6 écureuils. Il avait abandonné derrière lui un lapin qui avait l'air trop mal en point pour être comestible. Il ne manquait plus qu'une épidémie animale et l'espèce humaine aurait droit à un beau et frustrant "game over". L'après-midi touchant doucement à sa fin, il lui faudrait planter son bivouac quelque part...en sécurité. La sécurité. Une donnée devenue foutrement aléatoire. Ruben se félicitait d'avoir pris le temps, gamin, d'expérimenter divers pièges relativement faciles à faire en pleine forêt. Depuis l'épidémie zombiesque, il gardait scrupuleusement la moindre boîte de conserve pour protéger son campement.
Présentement, il lui faut un endroit dégagé mais pas trop, légèrement en surplomb avec au moins un côté protégé par la barrière des arbres. Ecartant d'une main des fougères aussi hautes que lui, serrant la crosse de son arbalète dans l'autre, il avançant dans les sous-bois, silencieux et attentif à ce qu'il se passait autour et sous lui. Il avait déjà croisé des morts-vivans coupés en deux qui continuaient joyeusement à ramper au sol en se tortillant.

Un craquement. Sur sa gauche. Tendant son bras armé dans cette direction, il se dirigea vers la source du bruit. Hors de question de laisser un seul de ces enfoirés putrides en vie dans ces bois. Le puant était là, debout, le pied demi-arraché par un piège à dents cachés dans les fourrés. Première pensée : "Cool, un piège que je peux réutiliser!" Seconde pensée : "Je dois être le premier quintal de viande qu'il voit depuis l'épidémie." Troisième pensée : "Tu m'auras pas, enfoiré." A pas lents, Ruben s'approcha du zombie qui s'agita de plus belle en le voyant. D'une voix traînante, il héla le zombie. Même si ces derniers ne brillaient pas par leur répartie, c'était toujours plaisant de se foutre allègrement de leur gueule lorsqu'ils sont coincés. Ils avaient déjà mis une sacrée branlée à l'espèce humaine, c'était légitime de leur rendre la monnaie de leur pièce.


Ouais...t'as faim, mon salaud. Tu te ferais bien une petite bouchée de Ruben, hein? Il approcha son bras libre et le retira vivement quand les mâchoires se mirent à claquer avidement dans le vide. C'est pas aujourd'hui que toi ou ta famille de dégénérés vous boufferez du Stevenson.

Le carreau fila se planter entre les deux yeux du zombie qui s'effondra au sol. Méthodiquement, Ruben l'arracha et l'arma de nouveau dans son arbalète avant d'entreprendre de récupérer le piège à loups à l'aide du plus gros de ses couteaux de chasse. Ce serait con de se couper avec les dents du piège et de mêler son précieux sang sain avec cet espèce de liquide visqueux contaminé.


La nuit était tombée. Ruben avait trouvé un lieu parfait pour planter sa tente. Un truc vert foncé qui se dépliait tout seul quand on le balançait en l'air. La seule difficulté était de replier le bouzin le lendemain matin. Un truc qui lui avait pris la tête pendant au moins une heure complète. Maintenant, la chose était acquise mais il était toujours ausi surpris par le côté extrêmement pratique de l'ouverture et la galère pour le rangement. Derrière lui, se trouvait un petit à-pic qu'aucun mort-vivant ne pourrait grimper sans matos d'escalade. De gros arbres cernaient son campement de fortune à droite et à gauche. Il avait étiré entre les troncs ses cordes où pendaient des boîtes de conserves. Si quelque chose faisait mine d'approcher pour lui bouffer le cul, il ferait suffisamment de bruit pour le réveiller. Il s'était fait un petit feu, masqué par de grosses pierres qu'il avait disposé autour. Au-dessus des flammes, sur une branche fine, il tournait maussadement les écureuils tués dans la journée. A force de bouffer du rongeur, il se demandait s'il allait se mettre à couiner comme eux ou s'il allait s'avérer capable de sauter de branches en branches et d'arbres en branches. L'idée d'une queue rousse touffue pousant en bas de son dos le fit sourire. Quelque chose approchait...il tendit l'oreille. Non, deux choses approchaient. Deux sons distincts de cavalcade. Pas très discrets en plus. Du citadin ou du walker, voire les deux ensemble. Ruben pesta contre cette intrusion imminente qui allait lui pourrir son repas. Il posa sa branche tourne-broche sur les pierres, s'empara de son arbalète et se leva.

Même au milieu de nulle part, on a pas la paix dans cette putain de ville à la con.

Hors de question de laisser planer le doute. Douter, c'est crever. Il se dirigea vers la source du bruit sans se cacher ou jouer la discrétion. Si c'est deux mort-vivant et bien, il crèveront et il pourra repartir manger sereinement. Si c'est un humain va falloir s'adapter à lui. Le son d'une chute lui parvint. Ruben leva les yeux au ciel en entendant des cris. Un vivant...quel bonheur...en courant, il se dirigea vers la personne qui appelait à l'aide (ou maman ou priait ou autre chose, il s'en foutait) Il débula entre deux arbres dans une trouée. Quelqu'un était allongé au sol, une grosse branche pour toute arme, repoussant vaille que vaille une espèce d'énorme walker sans mâchoire inférieure et dont la langue noire, desséchée et putride pendait lamentablement. Il appuya sur la détente, son carreau transperçant un oeil injecté de sang, la pointe ressortant par l'arrière du crâne. Le walker roula au sol et l'inconnu se releva en époussetant vivement ses vêtements.
Posant son arbalète sur son arbalète sur son épaule, il attendit, un poing sur la hanche, le regard baissé sur l'inconnu.


Il t'a mordu? Et t'avises pas de me mentir ou je te plante.
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Charlie Keegan
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptyJeu 22 Déc - 20:53

[HJ: ce n'est pas tout à fait comme tu avait décris vers là fin, je suis désolée x) J'avais songé utilisé un pnj, mais finalement non... pardon pour le cafouillis, donc...]

« La paix n’existe pas… la paix n’existe pas... La… PAIX!... n’existe PAS! » répétait-il à tout bout de champ, une batte sur le point de se briser entre les mains, une tête ni morte ni vivante qui se baladait un peu trop vivement devant lui et qu’il ratait à chaque coup. Il parvenait seulement à la tenir un peu à distance de lui. C’était entre colère, agacement et un stress qu’il ne cherchait même pas à dissimuler qu’il se défendait lui-même au péril de sa propre vie en songeant que s’il se faisait toucher, c’était une promesse, il irait se jeter d’un immeuble de vingt étages. Il n’allait quand même pas leur donner la joie de l’avoir vaincu, lui, sans doute le dernier crétin sur terre. Un coup bien placé jeta la bête mordante à terre, dans un tressaillement que pourtant seuls les vivants devraient avoir après le trépassement, signes que les muscles, malgré l’étreinte de la mort, réagissait encore quelques courts instants. Le cadavre ne daigna pas se relever, en fin de compte, laissant momentanément l’informaticien dans un état défensif pour quelques minutes encore. Quelques minutes avant qu’il ne se redresse et constate l’état lamentable de son arme improvisée. Elle ne lui serait plus de grande utilité. Il la laissa donc vainement tomber avant de prendre la peine de porter une main à son front pour constater qu’il y avait eut bien plus de peur que de dégâts vu la sueur qui perlait sur sa peau. C’était décidément répugnant. Il osa renifler sa propre odeur pour constater qu’il ne s’était pas laver depuis quelque temps maintenant et que ça le dégouter plus que les mort-vivants eux-mêmes. Il se recula, sentant brusquement la mollesse de ses jambes. Ça commençait à faire un peu trop pour ses pauvres nerfs déjà suffisamment mis à l’épreuve comme ça. Le répit n’existait-il donc pas? N’y avait-il pas droit un tout petit moment, quelques heures, juste ça, juste le temps qu’il puisse refaire un peu les maigres forces qu’il n’avait plus pour continuer. Le pire dans tout ça? Lorsqu’il songeait que c’était la fin, qu’il pourrait se dire avec soulagement que tout irait mieux après, et bien non! Il se retrouvait aussi seul au monde qu’un le dernier des poussins perdus. Comme un idiot. C’était décidément trop demandé… Il avait songé qu’il s’agissait carrément d’un châtiment pour les erreurs qu’il avait faites… pour toutes les tromperies, pour tous les mensonges. Un châtiment pour vouloir se débarrasser de ce qu’il avait été, d’un passé qui le suivait partout comme son ombre. Contrarier, il hurla sa frustration, pris son élan et frappa littéralement du pied le cadavre inerte au sol que des mouches avaient déjà commencées à couvrir de leur son bourdonnant qu’il appréciait tant à l’époque, en d’autres circonstances, en d’autres lieux.

Il inspira un bon coup avant de se remettre en marche… son but n’étant plus bien loin. Le signal radio qu’il avait capté quelques jours plus tôt à peine lui avait signalé que l’endroit le plus tranquille était Staten Island et c’était exactement là qu’il cherchait à se rendre, en conséquence. Il ne croyait pas y trouver une sécurité maximale, mais du moins suffisante pour lui permettre de se remettre un peu des dernières émotions qu’il sentait encore palpiter en lui. Lawson, après tout, avait toujours été un garçon sensible qui n’aimait pas particulièrement subir de gros changements et qui paniquait lorsqu’il y était contraint. Pourtant, il devrait savoir qu’il n’y a pas de stabilité, que ce mot là n’existe plus depuis son plus jeune âge déjà. Malgré tout, il continuait d’éprouver de la difficulté à se faire à sa nouvelle situation. Il prit donc la route rechercher, longeant aussi silencieusement que possible les bâtiments qui se faisaient de moins en moins nombreux au fur et à mesure… Avons-nous dit silencieusement? C’était sans compter le bouquant continue qu’il n’entendait plus lui-même que faisait le sac qu’il trainait toujours avec lui. Un sac qui lui avait déjà sauvé la vie à quelques reprises et c’était suffisant pour lui pour le convaincre qu’il était plus utile que n’importe quelle autre arme contendante. Son regard croisa, à sa plus grande joie, le reflet d’une fontaine qui ne fonctionnait plus depuis un moment mais donc l’eau, en surface, semblait toujours clair, comme un petit miracle dans son quotidien ridicule. Il ne se questionna pas vraiment et y sauta à pied joint. Rien à foutre qu’on le voit : qui le pouvait de toute manière? Rien à foutre d’être trempé, il chassait la sueur, il chassait rapidement la saleté. Il ne pouvait se permettre d’y rester plus longtemps toutefois et il la traversa en courant, l’eau lui arrivant presque à la hanche. Il semblait, pas ce simple saut dans quelque chose qui semblait lui remonter vaguement le moral, avoir un peu récupéré de son énergie habituelle qui lui permettait de franchir les obstacles qui s’offraient devant lui, tant bien que mal, comme un survivant digne de ce nom. Staten Island en vue, un franc sourire se dessina sur ses lèvres malgré la situation qu’il trouvait plus que difficile à gérer depuis ce jour fatidique de Janvier… ce tout premier jour de l’année. Ce jour maudit.

Il fut ravit de parvenir à ses fins. Jetant un regard autour de lui, il savoura quelques secondes le ravissement intérieur qu’il éprouvait… C’était, en vérité, un petit miracle que l’humain qu’il était fusse encore debout parmi les vivants, les vrais, à combattre de son côté, à rêver lorsqu’il en avait l’occasion, à hurler de terreur, à rire un peu lorsque les nerfs le lâche. Bref, à respirer, à entendre le son de son propre cœur battre la chamade là-dedans. Il s’enfonça, le pas léger mais à l’affut, dans un sentier, entre quelques arbres qui le guettaient. Il aimait s’imaginer qu’on veillait secrètement sur lui, même si ce n’était pas le cas. Une pensée folle pour rassurer ses idées sombres, c’était comme se prendre une bouteille de nez dans le fond de la gorge et apprécier les effets curatifs de l’alcool. Ce n’était toutefois que pensées.

Un son pas trop loin brisa toutefois rapidement ses rêves de solitude. Il se retourna vivement, faisant inévitablement follement tinter les bric-à-brac qu’il trainait dans son sac. Seul, ce n’était jamais très bon signe pour lui. Habituellement, il s’agissait d’un « entêté-téméraire-imbécile-qui-se-lance-dans-la-gueule-de-l’humain » comme il se plaisait de les appeler, ceci toutefois signifiait aussi qu’il finirait par y en avoir d’autres. Car il y en avait toujours d’autres. Il jura et se retourna pour rapidement prendre ses jambes à son coup en hurlant, comme d’habitude, plus fort que n’importe qui d’autre, au point où il était certain d’être entendu par quelque chose. C’est que ce con cours plus vite qu’il ne l’aurait cru d’abord! Ralenti par la fatigue, le poids, Charlie qui habituellement court plus vite que son ombre (ouais!) se fait rapidement ratrappé. Contraint à se retourné pour faire face, finalement, il gueule quelque chose, attrape son sac qu’il garde devant lui de manière à s’en servir comme bouclier temporaire et reçoit le choque, observant momentanément les deux bras battant l’air vivement, cherchant inévitablement à l’agripper, et posant finalement ses yeux sur les dents qui claque dans le vide un peu trop près de lui à son goût. Il ne comprit toutefois pas vraiment ce qu’il se passait… du moins, lorsqu’un liquide répugnant le souilla littéralement, lui qui venait justement de sauté dans l’eau, le corps gesticulant retomba presque immédiatement qu’il le repoussa aussi vivement que s’il avait s’agit de la Peste Noire elle-même. C’était presque le cas, d’ailleurs. Il ne semblait pas particulièrement préoccupé par les pieds qu’il avait discerné à quelques pas de lui et jeta un regard rageur vers le « monsieur-mort-affamé » qui l’avait poursuivit. Ça tombait toujours contre lui, décidément. Il ne sauvait jamais personne. C’était toujours lui qui se faisait sauver! Heureusement, sans doute… Pourtant… Pourtant, pas une seule fois il ne s’était montré reconnaissant. S’il entendit et compris la question qu’il avait été porté, lui n’était absolument pas près à l’écouter pour le moment. Il se dégagea finalement, se débarrassant momentanément de son sac qui le gênait sur ce coup et se retourna en faisant dos à l’autre brute.

« Crotte de vache, de mouton, de… de… mon dieu, j’vais m’vomir le dedans à l’infini si ça continue. »

Les mots qu’il prononçait été rapides, presque incompréhensibles. Les phrases elles-mêmes ne semblaient avoir aucun sens logique.« J’te plante! Qu’il dit! J’te plante… » répéta-t-il de manière plus vexé qu’autre chose, sans daigner encore jeter le moindre coup d’œil à l’autre crétin vivant. Parce que tous les vivants étaient forcément crétins, finalement, d’avoir choisi de survivre là-dedans.

Ses yeux émeraude croisèrent de nouveau le corps et il en eut un nouveau haut le cœur qui le laissa complètement atterré. Marre! Non… ce n’était pas le mot… Vraiment à bout! À BOUT! Il se redressa enfin après avoir fait sûr que tout allait, s’étant essuyé le visage tant bien que mal d’une manche et se retourna enfin, d’abord pour récupérer son sac qu’il remit à sa place aussitôt, ensuite pour faire face à l’autre là… enfin le type… le colosse… du moins avait-il l’air d’un colosse aux côtés du maigrichon qu’il était.

« Ah! J’t’interdis de me regarder avec c’tes yeux là! » gueula-t-il aussitôt, ignorant littéralement la question pourtant fondamentale qui était sortie de sa bouche de mâle un peu plus tôt… Et plus pour lui-même, de marmonner quelque chose comme: «Y'avaient dit Staten plus sympatoche. F**ck it!»
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Ruben Stevenson
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptyVen 23 Déc - 12:47

HRP : Y a pas de soucis. C'est compréhensible ^^

Une silhouette émergea vivement des fougères. Un sac tomba au sol avec un bruit qui fit grincer des dents Ruben. Encore du bruit inutile, à croire qu'il était le seul dans cette ville à savoir ce qu'il faisait. L'inconnu lui tournait le dos et, bien évidemment, ne répondit pas à sa question. Là encore, le redneck pesta...les règles ont changé depuis l'invasion des morts-vivants. On ne demande plus l'identité d'un inconnu lorsqu'on en croise un mais s'il s'est fait mordre. Visiblement, tout le monde n'a pas encore chopé ce réflexe du "chuis pas infecté, me plombez pas!!" Une phrase incompréhensible s'échappa du dos pour le moment anonyme, Ruben ne saisit que le terme "vomir". Vu l'état du zombie qui finirait de pourrir sereinement et surtout enfin immobile au milieu des bois, c'était guère étonnant. Ajoutons à cela la giclée délétère qui s'était écoulée de la tête percée d'un carreau et on obtenait un cocktail sacrément dégueulasse.

J’te plante! Qu’il dit! J’te plante…

Ruben s'abstint de tout commentaire, se contentant en silence de retendre la corde de son arbalète et d'y engager une nouvelle munition. Ben ouais. Quand y a pas de réponse négative à cette question, Ruben partait du principe que l'autre avait quelque chose à cacher du genre morsure, griffe ou échange de fluides quelconque avec un mort-vivant. Douter, c'est crever alors il avait fait de sa vie une existence de certitudes. De toutes façons si l'autre avait été en contact avec de la salive de zomblard, il allait forcément en devenir un dans quelques minutes, une heure ou un jour. L'incubation, il s'en foutait, le résultat était tout le temps identique. On chopait la fièvre, on hallucinait, on crevait pour mieux se relever et rejoindre les rangs putrides d'une horde trébuchante. Valait mieux éviter une lente agonie. C'était limite de l'altruisme de régler le compte des mordus quand ils étaient encore "humains".
Les épaules de l'inconnu arrêtèrent de se soulever. Au moins, il avait pas gerbé. D'un revers de la main, il essuya sommairement le sang qui maculait son visage avant de récupérer son sac. Un autre bon point, il ne perdait pas le nord. A l'heure actuelle, si vous possédiez une lampe de poche ou un tube d'aspirine c'était un trésor envié qui pouvait vous coûter la vie. Rares étaient les groupes de survivants qui partageaient leurs ressources. Ruben avait essentiellement croisé des hommes qui étaient redevenus des bêtes, d'ailleurs ça les rendait difficiles à distinguer des morts-vivants. Souvent sales (en pleine apocalypse le shampooing et le savon passent au second plan), ils se ruaient avec la même avidité sur le premier survivant qui passait pour le dépouiller de toute possession. Parfois, ils l'exécutaient ou s'en servaient de diversion à troupeaux pourrissants. Ruben était loin d'être un enfant de chœur mais il savait que ce genre de réactions avaient le don de mettre la chose sous son crâne dans un état frénétique. Alors, il préférait éviter les autres histoire de garder l'esprit clair et de ne pas subir cette "conscience" qui se faisait envahissante.
Lorsque l'inconnu se retourna enfin, Ruben était toujours planté au même endroit mais la pointe d'un carreau dirigé vers la tête de l'autre. Il fronça les sourcils en l'entendant crier "Ah! J’t’interdis de me regarder avec c’tes yeux là!" suivi d'un grommellement mécontent. Staten Island était relativement calme comparée aux autres quartiers de la gigantesque cité, mais ça n'empêchait pas les walkers d'y tenter des incursions. Il ne devait plus y avoir grand chose à se mettre sous les chicots dans les rues, même les animaux de compagnie errants se faisaient rares, alors forcément, comme un bon troupeau qui a épuisé toutes les réserves naturelles d'une zone, ils allaient pas tarder à se déplacer. Bientôt, aucun endroit ne sera réellement "calme" et ceux qui se planquaien dans les campagnes allaient être confrontés au fléau qui avait durement sévi dans les grandes villes. Quand aux rescapés de Staten Island...et bien, Ruben n'en avait croisé aucun. A croire que le citadin réfléchissait à deux fois avant de pénétrer dans une forêt. Quand on est pas coutumier de la vie sauvage, le moindre bois devenait un endroit réellement flippant en pleine nuit. Et si aux bruits nocturnes classiques s'ajoutaient d'autres sons non identifiables qui pouvaient venir d'une gorge de mort-vivant, la notion de "sécurité" chez dame Nature devenait toute relative. Perdre le contrôle, c'était crever.
D'une voix calme, Ruben reprit la parole.


Bé vas-y. Gueules encore plus fort histoire de rameuter ceux qui se baladent encore dans les bois. P'tain, rien que pour ça, je devrais t'en coller une. Epaulant son arme, il réitéra sa question. Et réponds-moi. T'as été mordu? Griffé? Histoire qu'on en finisse rapidement et que je retourne manger.

C'était quand même ahurissant qu'il faille aller chercher la réponse tant attendue. Il demandait pas grand chose, seulement si la personne qu'il avait en face de lui était sûre ou pas. Du moins "anatomiquement". Après, ce qu'il se passait dans sa tête, c'était du cas par cas. On avait déjà essayé de le détrousser son frère et lui pendant leur trajet de Lancaster à New-York. Anton avait voulu exploser le pillard, Ruben s'était contenté de l'assommer avant de le ligoter à un arbre. Ils l'avaient laissé en plan, sans prendre la peine de le détacher. L'autre en plus d'être à la merci des zombies serait également à la merci des autres survivants. Un juste retour de bâton.
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Charlie Keegan
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptyVen 23 Déc - 16:05

En se retournant, il ne s’était pas vraiment question. En ignorant aussi l’interrogation, l’idée de s’en faire tirer une n’avait même pas franchi le cap de sa pensée. Il le constata seulement. Ça ne paru d’ailleurs pas particulièrement l’inquiété. À l’époque, plus connu sous le prénom de Lawson, plus encore sous le pseudonyme de Virtuose qui passa inévitablement à peu près partout dans les média du net pour son coup d’éclat raté, était un type moins téméraire qu’il ne l’était maintenant. Au contraire, la véritable personnalité du crétin de service actuelle était plus tirant partie d’une trouillardise infaillible et d’une paresse incroyable. Il ne faisait jamais rien pour rien. Maintenant il faisait tout à l’envers et se maudissait de le faire. Charlie agissait plus comme un suicidaire qu’autre chose, à présent, et ce n’était sans doute pas ce qui lui était le plus conseillé. La tête la première dans leurs griffes sanglantes… Sans doute était-ce pourquoi il ne s’occupait guère de se montrer discret. Et il était si encré là-dedans qu’il lui semblait impossible de revenir en arrière. Il posa donc d’instinct ses yeux sur la pointe fixée sur lui. Ses pensées divaguèrent rapidement en une vague déferlante dans son esprit. En avait-il réellement quelque chose à faire? Et s’il disait qu’il avait été mordu? Bien sûr qu’il s’en prendrait une en pleine gueule. Mais… Et si c’était justement ce qu’il cherchait? Il s’était déjà posé la question. Se serait mieux de crevé le cerveau explosé maintenant plutôt que de finir le bras ballant en cherchant à mordre tout ce qu’il y a de vivant. Il joua tranquillement avec la sangle de son sac, songeant réellement à mentir sur ce coup uniquement pour crever là comme un con inutile qu’il était forcément. Mais il opta pour autre chose… Il haussa les épaules tranquillement, défiant toujours la pointe du regard comme s’il avait voulu osé la voir se décocher vers lui. Se sentant ridicule, il finit bien par se détourner d’elle pour plutôt relever les yeux vers l’espèce de colosse puant, concluant qu’il n’était pas le plus charmant des types et qu’il ne lui devait encore rien, se disant qu’il était apte à se débrouiller seul. Étrangement, il avait tendance à détester les coups de mains qu’on lui donnait. Il ne s’en sentait que plus faible. Un haussement d’épaules donc qui, pour lui, signifiait simplement qu’il laissait tomber ce combat entre lui-même et sa conscience. Un petit rire subtil sortie de lui avant qu’il ne daigne enfin dire quelque chose de logique, en gardant un ton plus calme cette fois, ce qui tenait, chez lui, du miracle.

« Mordu… non… griffé… non… C’est marrant parce que t’es pas l’premier à me dire ça. Ni le dernier, j’suppose. » déclara-t-il finalement sur un air quelque peu nonchalant, habitué à se faire insulter, à se faire crier de se taire, d’arrêter de gueuler ou de cesser de trimballer ce sac qui portait à tout coup malheur aux autres sauf à lui. C’était sans doute la raison pour laquelle il était toujours vivant, d’ailleurs. S’il n’était pas particulièrement discret ou doué dans la matière de survivre à la pandémie de mort-vivants, il en battait plus d’un sur le niveau ingénieux… Mais ça, qui le savait mis à part lui-même? Pas même son ombre s’en doutait… Il était simplement incapable de dire la vérité sur sa propre personne et jouait le jeu du mensonge jusqu’au bout. Sans vraiment s’en rendre compte, il venait de déclaré la rencontre de plusieurs survivants, à qui il avait entretenu conversation humaine.

Brusquement, toutefois, les idées du Hacker s’arrêtèrent… Il appuya sur le fast foward de leur conversation de débiles vivants et s’arrêta sur quelques mots qui ne l’avaient pas frappé d’abord. « Je » et « manger ». Il n’osa bien sûr jamais s’avouer vaincu sur ce coup… Lui qui ne parvenait ni à se nourrir correctement et encore moins à s’hydrater, ce n’était sans doute pas l’envie qui lui manquait de demander… Il en ravala sa langue d’orgueil. Ce n’était pas son pote, après tout. Et il considérait la vie elle-même comme étant chacun pour soit. Pas de pitié. Il glissa sa main dans son sac pour voir s’il lui restait lui-même quelque chose : boisson énergisante, fruit séchés, n’importe quoi… Il ne lui restait que deux canettes qu’il s’était promis d’économisé après en avoir donné une gratuitement et de son propre choix à Superman. Il voulu oublier les grondements sauvages que faisaient son estomac et changea brusquement d’idée en portant son attention sur l’arme de l’autre. Il ne pu retenir un questionnement qu’on ne pose généralement pas :

« T’es braconnier? » Sans le moindre détour. Bang, dans les dents, le gros! On ne se traine pas une arbalète tous les jours. Si la chasse à cette arme n’était pas interdite ici, en Amérique, avant l’invasion, il trouvait cela plutôt étant de voir un type se balader avec en plein Manhattan. « C’est quand même plus efficace que celle de nos amis les Indiens de Pocahontas. » lâcha-t-il sans trop se soucier de la stupidité qui venait encore une fois de sortir de sa bouche.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptyVen 23 Déc - 20:41

Le temps sembla ses suspendre pendant quelques secondes. Des secondes semblables à une éternité où Ruben avait le doigt posé sur sa gâchette qui le démangeait fortement. L'inconnu gardait le silence le regard rivé sur la pointe du carreau prêt à partir. Peu de solutions s'offraient à Rub' ou l'autre allait lui mentir effrontément ou il hésitait parce qu'il en avait marre de la vie (ce serait pas la première fois qu'il croise un suicidaire)ou il avait été sacrément ébranlé de l'attaque. Après tout, après avoir survécu à un walker il se retrouvait face à une arbalète. Ca aide pas à retrouver ses esprits quand on a été en panique auparavant avec la certitude de crever dans la seconde qui vous nouait les tripes. Finalement la réponse tant attendue arriva. Le souci, c'est qu'elle n'avait pas été immédiate. Ruben plissa les paupières comme s'il pouvait voir à travers l'autre. Apparemment, ses vêtements n'avaient pas été déchiquetés par une mâchoire (solitaire d'ailleurs la mâchoire, il aurait vraiment fallu que ce zombie soit un zombie de compèt pour y parvenir), ses mains étaient intactes et aucune marque sur le cou ou les zones à nu. Ruben baissa son arme et se dirigea d'un pas leste jusqu'au zombie étendu sur le ventre. En dépassant le jeune homme il jeta un rapide coup d'oeil au sac dans lequel l'autre était en train de fouiller. Il y distingua des canettes. Des canettes! A quoi ça pouvait servir de se balader avec 33 cl sur soi? Un objet quasiment inutile maintenant sauf si on utilisait le contenant comme alarme de fortune pour protéger son campement. Enfin, il arriva près du mort-vivant définitivement mort.C’est marrant parce que t’es pas l’premier à me dire ça. Ni le dernier, j’suppose. Tu supposes bien. Posant un pied sur la nuque du zombie, il attrapa son carreau et tira dessus, l'extirpant aussitôt du crâne qu'il venait de transpercer. A la lumière de la lune, il l'examina. Le carbone avait souffert et affichait de petites fissures sur sa longueur. Ruben baissa les yeux sur le cadavre et lui décocha un violent coup de pied en prenant tout son élan. L'enfoiré...voilà ce qui arrive quand on récupère des projectiles de sport. Ruben avait toujours utilisé des carreaux de chasse, solides, fiables qui ne se brisaient pas facilement. Le genre de carreau capable de transpercer la portière d'une bagnole et le genou du conducteur par la même trajectoire. Il allait devoir le marquer ce projectile car hors de question qu'il lui pète dans les mains à la prochaine utilisation. Il se voyait mal devoir retirer un à un tout les petits éclats qui se seraient fichés dans ses chairs. Ou pire, il tirerait par mégarde sur quelqu'un de sain et alors, il devrait jouer les infirmières de fortune. Pour peu que l'éventuelle victime soit une chochotte que la vue du sang met en panique ou que la moindre douleur le fasse chouiner et il ferait un travail de boucher.

T’es braconnier? Ruben se tourna vers l'inconnu.
Faudrait qu'il y ai encore des lois pour que le braconnage existe. Je survis, c'est tout.

A grandes enjambées, il dépasse le jeune homme qui reprit la parole.C’est quand même plus efficace que celle de nos amis les Indiens de Pocahontas. Ca aurait fait sourire n'importe qui, sauf un Stevenson. Ruben s'immobilisa aussitôt et d'une voix sèche répliqua aussitôt sans se retourner. J'ai pas d'amis. Et certainement pas... Il cracha au sol avec mépris comme si les mots qu'il allait prononcer étaient le summum du blasphème. Un natif américain. Ca devait être cela le terme "politiquement correct" mais le dédain qui perçait dans sa voix annonçait clairement la couleur. En plus, l'arbalète était une invention européenne et bien blanche. Il reprit sa route à travers les fougères invitant silencieusement l'autre à le suivre. Ruben était peut-être un salaud mais un enfoiré au point d'abandonner derrière lui quelqu'un apparemment désarmé, au milieu d'un bois, en plein milieu de la nuit. Surtout qu'il avait un campement sûr (du moins pour ce soir) et qu'il y avait suffisamment de nourriture pour deux personnes.

Habitué depuis deux décennies à se promener dans les bois, Ruben avançait d'un pas sûr, aucune racine traîtresse ou moussue ne le faisait trébucher, aucun dénivelé de terrain n'altérait son équilibre, les branches basses semblaient presque s'écarter pour le laisser passer. Ce qu'il se passait derrière lui? Il s'en fichait si l'autre tombait c'était de sa faute, s'il savait pas le suivre c'était de sa faute. Ce n'est pas rendre service que s'abaisser a niveau d'un débutant. Son père le lui avait de nombreuses fois répéter. Si t'es pas capable de suivre, t'abandonnes comme un avorton que tu es! les mots résonnaient encore clairement à son oreille.
Enfin, ils arrivèrent à son campement. Ruben pointa un endroit de son carreau en précisant à celui qui le suivait qu'il y avait un piège à loup posé et que ce serait vraiment con qu'il y foute le pied. Il se sentait pas d'humeur à faire une amputation de guibolle à la hache. Il reprit sa place, face au petit cercle de pierre, posant son arbalète à sa droite et se délestant de son carquois. Les petites flammes éclairèrent son visage aux traits tirés, faisant danser une lueur quasiment démoniaque et hallucinée au fond de ses prunelles pâles. Par chance, le vent n'avait pas fait tomber sa brochette dans les flammes. L'écureuil, c'est déjà dégueulasse cuit, alors cramé c'était encore pire, à la limite de l'immangeable. Il tendit à l'inconnu un autre rameau garni de deux bestioles écorchées et crues.


Carbonisé c'est encore plus dégueulasse alors fais gaffe à pas les laisser trop longtemps au feu. Et ouais, c'est de l'écureuil. Il mordit dans un des rongeurs mâchant consciencieusement. L'arrière-goût était infâme mais au moins, il avait de la viande fraîche. Posant son regard sur le visage de l'autre, il remarqua à quel point il était frêle. Ca lui rappela sa propre tronche quand il était ado...objet de toutes les brimades de la famille, toutes les allusions narquoises à sa stature maigrichonne. On l'avait appelé l'avorton pendant tellement d'années qu'il s'était même demandé si finalement, c'était pas ça son véritable prénom. Il fouilla dans son sac pour en sortir une bouteille de plastique remplie d'eau. Il y but une longue gorgée avant de la tendre à son "invité". Comment t'as fait pour survivre si longtemps en gueulant si fort? J'espère pour toi que t'en as pas rameuté d'autres.
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Charlie Keegan
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptySam 31 Déc - 19:33

Il fit comme s’il avait absolument tout suivit, tout comprit, tout écouté et se contenta d’un haussement d’épaules et d’un sourire niais. Une stupidité qui semblait tout être tout ce qu’il pouvait y avoir de plus flagrant. Il ne fit que jeter un très bref regard à ce qu’il fabriquait sans davantage chercher à se préoccuper de l’existence de la grosse brute qui l’avait secourue, même s’il ne voulait se l’avouer, même s’il continuait toujours de se dire qu’il n’avait absolument besoin de personne pour s’en sortir. Ce n’était pas toujours vrai, qu’il le veuille ou non, d’ailleurs. Très sincèrement, le type aurait été chasseur, commis de dépanneur ou meurtrier en cavale, qu’en aurait-il eut à foutre? Rien. Parce que plus rien n’avait d’importance si ce n’était de sa propre personne, de sa propre survie. Il se contenta d’opiner doucement de la tête sur le point de vue de survis qu’il approuvait silencieusement. Il n’y avait plus de métier. Il n’y avait plus de catégories. Il ne restait plus rien des lois ancestrales. Peu de temps encore, un gars comme Charlie était considéré comme criminel surveillé. Tout ceci n’avait plus la moindre importance. Ce qu’on disait ou pensait des gens n’avait plus de sens. Il était un survivant, un combattant, rien de plus, rien de moins. Il combattait pour ne pas devenir l’un d’entre eux. Pour ne pas se faire tirer une balle dans la tête par un autre que lui. Pour ne pas se mettre à mordre tout ce qui lui semblerait un tant soit-il appétissant.

Il replaça son sac correctement sur son épaule, serrant la bandoulière entre ses doigts amaigris. Il ne releva pas vraiment la remarque. Qu’en avait-il à faire, une fois de plus, du fait que l’autre n’avait pas d’amis? Il glissa tout de même cette information quelque part dans sa tête en notant avec un certain amusement le ton employé pour simplement prononcé le terme d’autre… Un raciste? Il ne pu s’empêcher de sourire pour lui-même. Charlie avait ce mauvais don de tout mettre de côté ce qui pourrait lui être utile contre les gens, des choses qu’il pourrait leur retourner en pleine gueule le moment venu, juste pour faire son chiant. Alors qu’il gardait l’ombre mystérieuse sur sa véritable personnalité, il prenait note de tout ce qui l’entourait. Si on croyait le connaitre, on se mettait le doigt dans l’œil. Lui, observateur de nature, avait pris pour habitude de détailler la moindre personne qu’il rencontrait pour mieux se défendre contre elle ensuite, ou simplement pour mieux la détruire si le sentiment s’en faisait sentir. Malgré le sentiment amusé et curieux qu’il éprouvait envers la brute, il ne put s’empêcher de songer qu’il n’était pas question de l’accompagner. Pourtant, la nuit tombée n’était pas son point fort, il devenait plus maladroit qu’un morveux apprenant à marcher. Même si ses sentiments entraient en contradiction avec ce qu’il s’apprêtait à faire, il ne se plaignit de rien et accompagna l’autre sans dire mot, ce qui n’était pas vraiment son genre d’imbécile. Il se traita d’idiot, mais la prudence l’obligeait à revêtir un aspect plus réel de ce qu’il était. Il se méfiait. Il ne l’aimait pas. Il restait sur ses gardes face au truand qui, quelques instants plus tôt, ne s’était surtout pas gêné de lui pointé un carreau entre les deux yeux. Il pourrait aussi bien en profiter pour lui tirer dessus dès qu’il aurait le dos tourné simplement pour profiter de l’équipement qu’il trainait sur lui constamment. Ce ne serait pas si surprenant que ça… Il emboita donc le pas en silence, gardant les yeux rivé sur le dos de la brute bestiale qu’il ne considérait pas comme ayant un prénom, ne cherchant jamais vraiment à connaître l’identité d’autrui. Chacun pour soit, après tout. Ses pieds butaient évidemment de temps à autre, ce qui l’obliger à bouger autrement, faisant automatiquement tinter les bric-à-brac de son sac. L’odeur de la fumée parvint toutefois rapidement à ses narines et il plissa des sourcils. Et après c’était lui le con! Ah! Il suivit les traces encore un peu jusqu’à ce qu’il puisse enfin daigner penser être arrivé à destination. Il ne s’installa pas le premier, gardant encore quelques distance, observant l’autre déposer son semblant d’armement bien que trop près de lui pour qu’il songe un instant avoir le temps d’y échapper si jamais il arrivait quelque chose… Il se glissa finalement de l’autre côté et ixa d’un regard curieux les bêtes dépecées qu’on lui tendait. Il ne releva pas le commentaire et fendit le feu de la brochette. Il s’en fichait que se soit dégueulasse ou totalement répugnant. Il crevait trop de faim pour seulement penser à ça. Il releva finalement les yeux des flammes que lorsqu’il perçu le son du clapotis de l’eau embouteillée. Il hésita toutefois une fraction de seconde avant de s’en emparé. Il avait l’impression d’être un vagabond qu’une main généreuse sauvait momentanément. Cette image l’agaça et il rendit rapidement l’eau à son propriétaire une fois s’être servis…

« Surprise, alors. » déclara-t-il enfin sur le commentaire qu’on lui faisait. Comment lui, un gamin aussi insignifiant pouvait bien avoir survécu aussi longtemps. C’était la question. Il ne répondit toutefois pas. Il faisait ce qu’il pouvait et n’expliquait jamais comment il y parvenait. Ça ne le regardait pas, après tout.

« Ce que je trouve con, c’est que tu prennes tant de peine pour jouer sur la carte de la prudence, mais que l’odeur du feu, de la viande brulée se remarque de loin. »

Il constatait simplement qu’il n’était pas le plus débile des deux. Charlie faisait du bruit et l’autre attirait des mouches avec sa lanterne. C’était comme les invités ouvertement à festoyer, quoi.

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Ruben Stevenson
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le zombie Le bon, la brute et le zombie EmptyVen 3 Fév - 13:47

HRP : C'est pas à la hauteur de l'attente, mais j'ai fait ce que j'ai pu Wink

Surprise alors.

Ben ouais. Surpris. Si l'autre avait été un quelconque autre plouc ou un gugusse habitué à vivre à la dure, Ruben aurait pu comprendre. Quand on se prend des taloches dans la gueule à longueur de temps, ça tanne le cuir et ça vous pousse à déployer d'autres talents que celui d'encaisser sans crever. Mais venant de la part d'un bonhomme qui avait tout l'air de sortir d'une rue commercante en pleine ville, c'était étonnant. A moins bien sûr de s'accrocher à d'autres personnes comme la vérole s'accroche à une vieille pute. Mais dans ce cas-là pourquoi il était tout seul avec son pauvre sac?

Ce que je trouve con, c’est que tu prennes tant de peine pour jouer sur la carte de la prudence, mais que l’odeur du feu, de la viande brulée se remarque de loin.
Ruben releva la tête et vrilla son regard électrique dans les iris de l'autre. Indiquant d'un geste sec du menton les arbres sombres qui les cernaient, là où aucune lumière ne perçait les ténèbres, là où les bruits furtifs de la nuit faisaient sursauter tout un chacun, là où l'inconnu et la solitude régnaient, là où les fougères bruissaient sous le souffle d'un vent nocturne froid, il répliqua du tac au tac en arquant un sourcil.
Bah dégages si t'as peur. Je te retiens pas, hein. Du bout des doigts et en faisant craquer un os, il arracha une cuisse du rongeur rôti avant de reprendre la parole avec un ton suffisant et sûr de lui. Si je te dis que les lieux sont sécurisés, c'est qu'ils sont sécurisés. Maintenant, si tu préfères te promener dans les bois tout seul avec ta bite et ton sac, c'est toi que ça regarde mais si tu dois courir devant un zombie, que tu auras forcément attiré, fais le dans la direction opposée à ici.

Ruben avait passé les deux derniers jours à patrouiller les environs dans un rayon de plusieurs kilomètres. Il avait identifié, daté et remonté lorsqu'il le fallait la moindre empreinte dans le sol, avait suivi la plus infime piste imprimée dans l'humus ou dans les branches brisées. Il avait exterminé tout ce qui était putride et pas vivant afin de se ménager un périmètre tranquille où il pourrait se poser. Il avait choisi scrupuleusement l'emplacement de son camp. Autant de mesures de prudence qu'il fallait répéter régulièrement afin d'exterminer toute présence indésirable et d'éviter une apparition putride pendant la nuit. Pas besoin de l'expliquer dans les détails à quelqu'un qui n'allait pas biter un mot de ce qu'il avancerait. On apprend pas à survivre tout seul dans les bois en faisant une recherche Google ou un cours magistral au beau milieu de la nuit ou en ayant lu le Manuel des Castors Juniors. Ruben se faisait entièrement confiance en matière de survie. Il était sûr de ses compétences affinées depuis des années, sûr de ses réflexes aiguisés, il prenait toutes ses précautions. Parfait idiot à l'école, en forêt, il était dans son élément. Et il ne supportait aucune remarque qu'il jugeait complètement con en ce domaine. "Quand on ne sait pas, on ferme sa gueule et on laisse les pros agir." disait fréquemment son père. Mordant dans son maigre pilon d'écureuil, il jeta au feu l'os qui se calcina tranquillement en crépitant doucement. Un lourd silence s'installa. Ruben poussa un soupir avant de reprendre la parole d'un ton, certes toujours aussi sec mais bien moins hautain que précédemment.

Y a pas de danger ici. L'endroit est débarassé de tout ce qui rampe, marche et pourrit en même temps. Je me doute bien que j'ai pas trop la gueule du mec sympa et charitable mais tu peux me faire confiance ce soir. Je prendrais certainement pas le risque de me faire bouffer le cul en pleine nuit pendant que je dors. Je tiens suffisamment à ma peau pour pass la risquer bêtement. Ruben reprit sa bouteille de flotte, y rebut une gorgée avant de la retendre à l'inconnu. Se laissant aller contre la toile tendue de sa tente, il reprit sur le ton de la conversation, l'air visiblement apaisé après avoir lâché ses griefs vulgaires. A part ça, t'as un prénom où tu préfères rester l'anonyme cavalant dans les bois un zomblard aux trousses? On est amené à passer la nuit ensemble, autant faire en sorte que ça se déroule de manière zen. Je m'appelle Ruben.
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