« Will tu en veux ? »

Adèle tendit la bouteille de Sky à son ami adossé au même tronc d'arbre couché qu'elle. Un sourcil arqué, elle bu une gorgée avant de donner un coup de pied dans la bûche pour qu'elle retourne brûlée et devenir de la cendre qui viendrait purifier la terre et la fertiliser.

« C'est la fin de l'été... »

Du regret ? Oh oui. Elle n'avait pas envie de retourner en ville, elle avait envie de rester au Texas et d'écrire son histoire sur une selle de cheval plutôt que sur un fauteuil d'un commissariat et d''un bureau que les doigts des agents graissaient à force de manger des beignets. Elle n'était pas encore rentrée dans l'école du FBI, elle était dans un coin malfamé de gang : son plaisir ! Mais elle travaillait avec des incapables ce qui l'énervait au plus haut point. Seul Theo semblait bon, le seul sur qui Adèle peut compter. Elle tourna sa tête vers Willian, son regard se posa se posa sur les lèvres de son ami d'enfance. Depuis quelques temps elle avait sentit que quelque chose naissait en elle. C'était plus que de l'amitié mais Adèle ne savait pas encore ce que c'était. Dans tout les cas ce sentiment la poussa à se rapprocher petit à petit...

« ADELE REVEILLE-TOI ! »

Un coup de pied dans les côtes la fit sursauter : ce n'était qu'une rêve, un flashback douloureux qui lui rappelait un passé abandonner depuis longtemps maintenant. Theo était au dessus d'elle, mort de rire :

« Tu embrassais qui dans ton rêve ? »

Adèle lui donna un coup de poing dans le genou avant de prendre sa main et se lever. Elle tira sur son chemisier à carreau rouge et enleva la poussière sur son jeans. Ses cheveux avaient commencer à repousser : elle faisait moins malade comme dirait Theo. Comme lorsqu'elle avait ses longs cheveux, elle passa sa main dans ses cheveux court avant de se baisser pour prendre sa ceinture avec son arme et ses munitions :

« Ils sont toujours là ?
-Non, ils sont partis.
-Bien il faut qu'on bouge.
-Pourquoi crois-tu que je t'ai réveillé ? »

Il eut le droit à un autre coup dans son épaule cette fois-ci. Adèle vérifia que le silencieux était bien mis sur son arme : pas la peine d'attirer d'autres zombies si jamais elle devait tirer. Ils sortirent de leur abris de fortune. Le soleil venait à peine de ce lever, les ombres s'envolaient, l'odeur de pourriture n'était plus là : la voix était libre. Tout en restant sur leur garde et en marchant dans la lumière, le frère et la sœur regardaient partout :

« Il faudrait qu'on retourne un jour à Austin et qu'on reparte dans la montagne comme avant.
-C'est pas possible Theo tu le sais bien. »

Il fallait à un moment accepter la situation : plus rien ne sera comme avant, jamais. Adèle arrêta d'un coup son frère et posa son doigt sur sa bouche pour ne pas qu'il parle. D'un coup de tête, elle montra une arcade détruite et des bâtiments : abandonnés comme la plus parts. Ils sortirent tout les deux leurs armes et avancèrent à pas de loup.

« Tu couvres mes arrières ? »

Theo acquitta et resta à l'extérieur tandis que la silhouette de sa soeur s'enfonçait dans ce qui semblait être un ancien café. Pas de bruit, pas d'odeur : sûrement son imagination. Alors qu'elle allait repartir, elle entendit des bruits et cette fois-ci cela ne pouvait pas être son esprit qui lui jouait des tours :

« Il y à quelqu'un ? »