PSYCHOLOGIE ▬ « Mais tourne ! A droite ! A DROITE ! Touuuuuurne zut ! » Devant l’écran du salon, accroupie sur le canapé aux côtés de son meilleur ami, Isabella saute presque en secouant sa manette en forme de volant pour que Luigi tourne dans la direction qu’elle veut. Boing, boing sur les champignons et… zioup ! dans le vide le kart avec le plombier vert à bord. En plus, elle a perdu. Et pour la troisième fois consécutive ! Alors là, injustice totale. Ce n’est pas sa faute s'il tombe, c’est lui qui conduit mal ! Elle fait part de son point de vue à grands renforts de grands gestes, agitant les bras comme si elle voulait s’envoler du canapé, face à un Aidrian hilare. Voyant qu’elle n’a pas de soutiens de sa part, elle boude. Comme un bébé. En soufflant très fort exprès, pour signaler son mécontentement. Elle peut même aller jusqu’à lui souffler dans l’oreille, attention. Mais ça ne dure pas très longtemps, parce que Isa n’est pas du genre à faire la tête, juste à gueuler très fort. Très TRÈS fort parfois. Eh, elle n’est pas très grande alors elle compense pour se faire entendre quand c’est nécessaire. Demandez à Aid.
Plus tard, toujours sur le canapé, la jeune femme avec ses lunettes sur le nez potasse un bouquin d’histoire. Elle aime bien, dans ses temps libre, bouquiner pour se cultiver et pour approfondir sa culture générale car bien qu’elle est arrêtée l’école à l’âge limite obligatoire pour se consacrer pleinement à sa passion, elle s’est toujours montrée très curieuse sur le monde et a passée pas mal de temps à la bibliothèque du quartier quand elle ne travaillait pas. La demoiselle ne retient pas forcément tout ce qu'elle lit, mais elle en connaît un rayon sur beaucoup de choses différentes. Puis d’un coup, après avoir placé son marque page en forme de crochet avec une perle et une plume au bout, elle referme le livre, le pose sur l’étagère avec ses lunettes et pleine d’énergie gueule dans l’appartement « Je vais faire des courses, tu veux quequ'chose ? A part de la viande, des trucs à la vanille et des chewing-gums bien sûr. » Elle préfère les faire elle-même les courses, car si Aidrian y allait tout seul ils se retrouveraient avec seulement des tonnes de viandes à manger pour le reste de la semaine, voir même du mois, des pots de vanille dans tous les coins et des chewing-gums à profusions. D’ailleurs, elle fait les courses même avant chacun de ses déplacements avec le cirque pour que son cher colocataire mange un peu plus sainement, soucieuse de sa santé et pour ne pas le retrouver à moitié mort à son retour. Ce qui pourrait s'apparenter à un comportement de mère poule.
POINTS FORTS ▬ De son métier, la rousse en tire son principal atout ; légère et contorsionniste elle peut se glisser là où les autres ne le peuvent avec une facilité déconcertante. Elle se meut dans des conduits d'aération sans problème, grimpe à des endroits à première vue inaccessibles... en bref, elle est la meilleure pour l'infiltration ou les situations qui recommandent de la dextérité, de l'adresse et de la finesse. De plus, elle peut compter sur ses compétences en arts martiaux qu'elle a appris avec son meilleur ami qui, couplés à son courage et son don naturel pour se tordre dans tous les sens, ne font pas d'elle une proie facile. Elle est aussi d'une patiente extrême avec les gens, elle prend toujours le temps d'écouter les problèmes et tente de les résoudre ou de calmer les gens. Puis, Isabella est endurante et tient très bien deux jours sans dormir et en usant de ses capacités à fond.
POINTS FAIBLES ▬ Mais même si elle endurante, il lui faut du temps après pour recharger ses batteries et aussi, elle est très lente autant dans la course que dans ses prises de décisions importantes. Elle attend toujours le dernier moment ce qui peut être embarrassant pour elle, comme pour les autres. Autant lorsqu'elle est avec Aid, elle le laisse avec plaisir s'occuper de la partie "prise de décision" et le suit dans tous ses choix sans broncher, autant quand elle est seule, c'est une véritable bataille contre elle-même. Elle doute de tout, a peur de faire les mauvais choix et perd très vite son sang froid. Elle réfléchit trop.
APPARENCE ▬ Pourtant pas très grande, ce qui est bien avec Bella c'est que même de loin on peut la repérer grâce à ses cheveux roux flamboyants qui attirent le regard. Mais elle n'a pas les yeux verts ou bleus comme la plupart des rouquines, ses yeux à elle sont marrons et sa peau très blanche par contre n'échappe pas à la règle qui s'applique aux roux. Elle peut difficilement rester longtemps exposer sous un soleil de plomb sans d'importantes protections et ne pas se transformer en écrevisse, ce qui jurerait affreusement avec ses cheveux. Et puis Isabella a presque toujours un sourire collé au visage, illuminant ses traits. Aussi, elle ne semble pas très costaud et pourtant, c'est une grande sportive en excellente condition physique qui lui vaut un corps résistant, difficilement ébranlable. Ce qui contraste avec ses airs de poupée à la peau de porcelaine, qui s'émèche avec aisance.
Côté fringues, la miss n'est pas une fashion victime mais adore flâner dans les boutiques et les vieilles friperies. Habillée avec classe ou comme un sac à patates, elle a déjà expérimentée plusieurs styles et sa garde robe regorge de vêtements différents : gros pulls en laine difformes, robes sexys, collants filés, jeans slim ou pattes d'eph, tailles basses, tailleurs, chemises, baskets, chaussures à talons hauts, plats, ballerines, tongs, boots... Il y a de tout.

« Mon papa il lance des couteaux sur ma maman, mais il l’a touche pas parce que mon papa c’est le plus fort ! Et même que des fois, et bah maman elle lui met un chiffon sur les yeux pour pas qu’il voit quand il lance ! » Imaginez deux secondes la tête des parents autour des bambins qui discutent avec frénésie de ce que font papa/maman, que ce sont leur parents les meilleurs et que les autres ce ne sont que des gros nuls. C’est l’heure pour tous de rentrer et comme d’habitude, Jack et Mona sont en retard pour chercher leur progéniture à la petite école. Il faut dire que le soir même a lieu une représentation du cirque auquel ils appartiennent et qu’ils sont plutôt pris par les répétitions et l’organisation. Mais ça la petite rousse le sait et justement, elle ronchonne toujours pour aller à l’école ces jours là car elle veut absolument les aider du haut des ces 5 ans. Alors elle fait un peu la tête quand enfin ils arrivent, pour la forme. Elle s’enfuit dans le cube fait de cordes de la cour de l’école pour les plus grands et s’y cache, grimpant facilement tout en haut, narguant ses parents. Elle se faufile toujours partout, parfois même dans des endroits difficiles d’accès. « Veux-tu bien v’nir là p’tite chipie ! » Ils ont cet accent qui reste, leur faisant avaler des lettres qui leur vient d’on ne sait où, qui leur fait aussi rouler les r. Son père, pourtant le moins agile du couple, se lance à la poursuite de la petite en faisant semblant d’être un loup, ce qui fait hurler de rire Bella et lever les yeux au ciel sa compagne qui sourit néanmoins. Elle a toujours été la petite princesse, la prunelle de leurs yeux et même celle de la compagnie entière. Elle aime tout le monde au cirque et tout le cirque l’aime. Ses parents sont sa famille par le sang, mais pas seulement. Avec les années le cirque est devenu sa maison, sa famille par extension à laquelle elle appartient même si elle ne fait pas encore partie du spectacle. Elle les accompagne souvent mais pas toujours. Elle doit aller à l’école mais elle n’aime pas ça parce qu’elle n’est pas très forte en écriture et en calcul. Elle préfère la gym, là elle dépasse tout le monde. Ses copains la croit faite de chewing-gum tellement elle tord son corps dans tous les sens sous leur yeux ébahis. Et ça, elle en est extrêmement fière la petite rouquine. Elle reste chez une vieille dame qui sent le choux mais qui est très gentille avec elle, Tatie qu’elle l’appelle. C’est l’ancienne nounou de sa maman qui l’a gardait au même âge qu’Isabella aujourd’hui !

Au début de son entrée au cours élémentaire, elle rencontre un garçon plus grand qu’elle avec un tas de filles autour de lui. C’est à la récré et la fillette joue à la marelle à sa façon avec d’autres gamins de son âge qui l’encourage dans ses acrobaties. Le garçon aux cheveux bruns et aux yeux trop bleus deviendra son meilleur ami. Elle aime passer du temps avec lui et en parle tout le temps à Tatie. Tatie qui lui demande un jour si c’est son amoureux. Isa la regarde sans trop la comprendre et la questionne « C’est quoi un amoureux ? Ça fait quoi ? C’est grave ? », ce qui fait rire la vieille femme. « Non, bien sûr que non ce n’est pas grave ! Un amoureux, c’est quelqu’un que tu aimes beaucoup, à qui tu penses souvent et qui est gentil avec toi. Quelqu’un à qui tu aimes faire des bisous par exemple. Comme ton papa et ta maman. » La rouquine est scandalisée : comment ça des bisous comme papa et maman ? A Aidrian ? « Mais c’est dégoûtant ! Beeeh, jamais, jamais ! » Et comme elle a prit l’habitude de le faire, Isabella pince légèrement Tatie qui grimace mais qui comprend le message : elle a dit une bêtise aux yeux de sa protégée.

Quelques semaines après son 8ème anniversaire, elle apprend de ses parents revenus pour deux jours qu’elle peut si elle le veut faire partie du spectacle au vue de ses capacités digne d’un élastique sur pattes. Inutile de vous dire qu’elle saute de joie à cette nouvelle. Elle insiste pour dire au revoir à Aid. Elle ne partira pas sans lui avoir dit au revoir, c’est clair et net. Tatie la dépose pendant que ses parents s’occupent de faire ses affaires. Elle court à la porte et toque avec frénésie. « Bonjour M’sieur Calagan, j’peux voir Aidrian ? » La tornade rousse n’attend pas l’approbation pour entrer et monter les marches deux par deux. Elle arrive finalement devant la chambre des garçons et entre sans frapper, ce qui fait râler les deux frangins. « Devine quoi ! J’peux enfin partir avec papa et maman ! » Elle choppe les mains de son ami et saute sur place, excitée comme une puce. Elle lui fait promettre de l’appeler tous les jours, de ne pas l’oublier. Elle lui promet elle de revenir vite, de lui envoyer des cartes postales pour qu’il puisse découvrir les endroits où elle va. Elle se souvient aussi des mots de Tatie et se demande si ce serait vraiment dégoûtant de faire un bisou à Aidrian. Elle s’approche du gamin qui cligne des yeux et lui fait un bisou sur la bouche, comme papa et maman. … « C’est dégoûtant ! » Qu’ils s’exclament, en cœur. Alors elle lui explique qu’elle voulait savoir s’il était son amoureux parce que Tatie lui avait dit que c’était ce que faisait les amoureux et aussi que lui était son amoureux à elle. Ils sont d’accord tous les deux pour dire que c’est n’importe quoi mais qu’ils sont les meilleurs amis du monde, alors que William est déjà partit rapporter aux parents ce qu’il a vu.

Les années suivantes furent partagées entre les tournées du cirque et les visites à Tatie et Aidrian, les principales personnes autour de qui sa vie tourne.